Atelier participatif – Elaborer une campagne de prévention.
Objectif de l’atelier :
Dans le cadre d’un atelier de co-design organisé avec les étudiants du Master 2 Transition Numérique et Codesign du CNAM, nous avons invité nos participants à jouer le rôle d’une association de citoyens engagés dans la prévention anti-covid. Ils ont été amenés à élaborer des éléments d’une campagne de prévention à destination d’un public qu’ils pourront définir.
Consignes de l’atelier :
« Vous êtes une association de citoyens, nous sommes en période de covid, vous devez élaborer un message de prévention à l’attention du public ou des publics que vous définirez « .
Préalablement, le sujet de la prévention a été explicité aux étudiants. Les étudiants devaient définir la finalité de la prévention, la cible, le message, le canal et la période de diffusion. Dans un second temps, chaque groupe a illustré sa campagne de prévention en fonction de la cible et du canal choisis.
Résultats :
Groupe 1 :
Le groupe 1 s’est attaché à réfléchir aux mesures alternatives en prenant en considération les critiques et remarques formulées par les répondants au questionnaire.
Vidéo de l’atelier :
Une étape intéressante dans le sens où la discussion, l’interprétation et l’usage des verbatims ont été une occasion de clarifier collectivement les différents aspects de la crise sanitaire. Le but étant d’aboutir à une représentation collective des ressentis exprimés dans les questionnaires. Le groupe est amené à voir la crise sanitaire d’un regard différent ( celui des preneurs de décision, celui des médias, des personnes à risque, jeunes…) à proposer de nouvelles solutions selon leur vision et selon les avis exprimés dans les verbatims ainsi qu’à améliorer les précédentes mesures sanitaires en prenant en compte les critiques des répondants.
Ce groupe propose des mesures de prévention adaptées à un nouveau variant qui se transmet par l’air et la vue, le vaccin est inutile car inefficace. Ils proposent une plateforme de prévention personnalisée en se basant sur les idées exprimées dans les verbatims. Ils ont relevé les besoins fondamentaux exprimés par les répondants: la transparence dans la communication, la confiance dans les preneurs de décisions, la prévention et la pédagogie. Ainsi, l’objectif de la plateforme est de clarifier l’information. Dans ce sens, le groupe souhaite que sa plateforme soit tout à fait détachée du site du gouvernement au vu du manque de confiance des citoyens envers ce dernier. De plus, le groupe souligne que la plateforme ne retient aucune donnée et qu’elle n’a pas pour but de tracer les citoyens. Le profil de ce dernier comprendra différents éléments : son âge, son état de santé, sa situation professionnelle, son habitat, sa situation psychologique. L’objectif de l’application est d’apaiser, accompagner et expliquer. Dans ce sens, celle-ci propose les mesures de prévention à prendre selon sa situation, aucune des proposition n’est obligatoire. Elle fournit à la fois des réponses directes aux questions que l’on se pose et apporte des informations additionnelles et approfondies pour comprendre les raisons pour lesquelles il est conseillé de suivre une mesure de prévention particulière. De plus l’application propose également un soutien psychologique pour se changer les idées grâce à ses partenariats avec la BNF, CREA France, Netflix.
Co-productions des participants :
Groupe 2 :
Le premier groupe a ciblé les jeunes des quartiers populaires pour amener les gens à prendre conscience du danger et les inciter à appliquer les mesures de prévention. Le groupe a souhaité mettre l’accent sur la question de responsabilité vis-à-vis de la famille et l’entourage pour impliquer davantage les jeunes et les inciter à respecter les mesures de prévention. Pour ce faire, les étudiants ont privilégié le canal des réseaux sociaux et plus précisément les deux réseaux sociaux TikTok et Snapchat.
Vidéo de l’atelier :
Co-productions des participants :
Deux stories ont été élaborées :
- La première story, sur Snapchat représentant deux jeunes une fille et un garçon qui se sont rencontrés. Les deux protagonistes sont très proches physiquement l’un de l’autre. Un picto d’interdiction sous forme de Stop est intégré pour rappeler qu’ils ne peuvent être aussi proches l’un de l’autre et respecter les mesures de distanciation sociales.
- Le deuxième story représente un groupe de jeunes qui suivent un match de foot. Pour célébrer le but marqué, traditionnellement les jeunes se prennent dans les bars quand une équipe marque un but. Par mesure de prévention, il est alors proposé que les jeunes se « checkent » au lieu de se prendre dans les bras.
Groupe 3 :
Le deuxième groupe a mis en place une campagne de prévention du Covid qui met l’accent sur la nécessité de porter le masque. Ce groupe a choisi de continuer à sensibiliser au port du masque comme moyen principal pour éviter la contamination au Covid 19. Cette campagne de prévention est destinée aux jeunes adultes qui ne sont pas sensibles aux messages institutionnels ou qui ne le sont plus à cause de la multitude d’informations quotidiennes sur le Covid. Le message mettait l’accent sur la nécessité de porter le masque comme le seul moyen de prévenir de la contamination au Covid.
Co-productions des participants :
Ils ont choisi de faire une vidéo pour illustrer leur message.
Groupe 4 :
La campagne de prévention du dernier groupe avait pour objectif d’élaborer un message déculpabilisant sur la contamination du covid. Leur cible était les jeunes étudiants entre 18 et 25 ans qui n’ont pas de souci de santé particulier. Leur message était d’inviter les jeunes à s’engager dans la limitation de la propagation du virus tout en rendant plus positif les mesures. “ Engagez vous sans prise de tête! »
co-productions des participants :
Les participants proposent une vidéo de Paper Art qui serait diffusée sur Youtube.
Les problématiques spécifiques étudiantes comme la surface des chambres universitaires est prise en compte dans cette campagne. Par exemple, lorsqu’on est dans un enfermé dans ce genre d’espace, que l’on est à plusieurs, il faut sortir pour profiter de “leur vie de jeunes”. On les déculpabilise également de demander de l’aide, de sortir. Concernant les cours, il est proposé qu’ils soient donner à distance.
Groupe 5 :
Le dernier groupe a choisi de faire de la prévention auprès des enfants âgés de 3 à 5 ans afin de les rassurer et de les sensibiliser aux risques de contamination et de leur attribuer un rôle dans la prévention face au Covid. En effet, le groupe propose une comptine sur la prévention du covid à chanter une fois par semaine dans les crèches afin de les sensibiliser sur l’importance de préserver sa santé. Les mesures chantées sont celles que le gouvernement a mis en place. Les enfants jouent dans ce dispositif un rôle de passeur entre l’école et la famille.
Vidéo de l’atelier :
co-productions des participants :
Groupe 6 :
Ce groupe a proposé de nouvelles mesures de préventions plus adaptées à la situation, à la diversité des publics et des territoires en tenant compte des critiques formulées dans les verbatims recueillis dans l’enquête.
Les étudiants ont procédé à un recensement des difficultés éprouvées par les répondants pendant la crise sanitaire pour proposer des mesures mieux adaptées aux ressentis et aux vécus exprimés. Ainsi, ils ont dégagé 12 dimensions:
Pour chacune des dimensions, les étudiants ont proposé des mesures qui prennent en considération l’importance des activités quotidiennes et du lien social et qui oeuvrent à rétablir la confiance entre le gouvernement et les citoyens grâce à une communication pédagogique et moins moralisatrice.
Quelques exemples des mesures proposées:
Les participants ont proposé de mettre en place des dispositifs locaux ( par villes ou communes) pour renforcer le lien social et pallier les inconvénients du confinement. En effet, ils ont soumis l’idée d’un soutien scolaire par ville pour aider les jeunes à suivre le rythme scolaire pendant le confinement. De plus, ils ont mis la lumière sur la nécessité de créer du lien au niveau des quartiers pour éviter l’isolement de certaines personnes. Une mesure qui selon eux devrait être prise sur le terrain de manière concrète et pas seulement à travers les réseaux sociaux. Ainsi, pour les participants, les mesures de restrictions auraient dû être accompagnées de différents dispositifs qui permettent aux citoyens de respecter le confinement tout en gardant un minimum de contact avec autrui et en maintenant certaines activités comme le sport.
Groupe 7 :
Les étudiants ont réfléchi aux idées pour mieux communiquer et aider la population face au risque afin que l’information soit moins anxiogène, plus pédagogique.
Le travail de ce groupe abouti à ce que les mesures sanitaires soient plus claires, et mieux expliquées, et surtout que la communication (le message) soit individualisé en étant diffusée via différents canaux selon à qui l’on s’adresse. Le suivi des personnes malades doit être renforcé.