Quand les mesures sanitaires génèrent plus de peur que la maladie.

Les documents justificatifs tels que l’attestation de sortie ont généré plus de peur que la maladie elle-même. 

La règle de l’attestation était dure à maintenir. Dès que je sortais, j’étais stressé de revenir à temps à la maison. Dès que je voyais un policier, j’avais l’impression d’avoir fait une erreur. Tout me rappelait cette règle et la possibilité pour moi de l’enfreindre. J’avais peur de devenir un hors la loi.

Verbatim participant

Sur la durée, cette une mesure a été souvent contournée puisqu’il était possible de générer plusieurs attestations par jour mais le fait de détourner ce document et de ne pas être en règle vis à vis de la loi a également généré du stress à chaque sortie. Les détournements de l’attestation de sortie ont été souvent effectués car les restrictions de sortie créent un isolement insupportable pour certains.

Parfois lors du 1er confinement, je faisais une attestation juste pour sortir tellement il m’était impossible de rester enfermé après une journée de télétravail, il était vital que je sorte prendre l’air.

Verbatim participant

Pour les participants qui ont eu du mal à appliquer les mesures sanitaires, le confinement est très souvent cité. Il a été compliqué à vivre car il a induit une solitude et un éloignement des personnes proches, que l’on aime, de la famille. Si  le  premier confinement semble moins problématique, le deuxième lui, a été contourné plus largement. 

Je suis sortie pendant les couvre-feu et le confinement strict en faisant attention.

Sur les seconds confinements, je me faisais une attestation pour aller voir une amie, car vivant seule, je n’en pouvais plus d’être seule. Pour autant, on faisait attention.

L’attestation de sortie et le second confinement ne me semblaient pas des mesures importantes ou sérieuses.

Le couvre feu a été difficile à appliquer et a été également une source de stress notamment parce que certains participants travaillant devaient s’empresser pour rentrer chez eux au risque de ne pouvoir pas respecter l’horaire du couvre feu et d’avoir un contrôle et une amende. 

En sortant du travail je courais pour rentrer, trop peur d’avoir une amende.

On avait toujours peur d’être contrôlé comme si on était des criminels.

Verbatim participant

Au fil de la crise, le cumul des restrictions de sortie lassent les participants qui ont alors tendance à ne plus vouloir suivre à la lettre ces restrictions. 

J’avoue qu’à un moment j’en ai eu marre et et  je sortais avec mes amis dehors le soir. Je sortais en ne respectant pas le couvre feu de 20h.

Je ne faisais plus d’attestation, je ne suivais plus le couvre feu, mais on ne faisait pas n’importe quoi, on est responsable, on faisait ce qu’on avait à faire, voilà tout.

Verbatim participant

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *